Une citoyenne européenne via © European Union 2014 – European Parliament
La progression des nationalismes populistes en Europe ne peut qu’être le signal, non pas d’un désamour mais, d’une incompréhension marquée de l’idée européenne. La citoyenneté marque le souhait d’approfondir la solidarité entre les peuples dans le respect de leur histoire, de leur culture et de leurs traditions, en accordant des droits civils et politiques européens. Elle est cependant souvent ignorée, lointaine, ou même imaginaire, dans le débat public et l’opinion. Il est nécessaire que les citoyens se réapproprient l’Idéal européen, et qu’ils en comprennent tous les enjeux : l’Europe de la libre-circulation, l’Europe de la prospérité et du progrès, l’Europe de la culture, l’Europe de la sécurité, l’Europe solidaire et sociale, mais surtout l’Europe de la paix. Faute d’un scepticisme sur la volonté de poursuivre l’intégration, et afin de permettre la résolution des obstacles contemporains au niveau européen, il n’est qu’une hypothèse : « la refondation d’une Europe souveraine, unie et démocratique » . L’Europe des citoyens constitue l’unique voie.
Agissons dès à présent pour construire cette Europe des citoyens.
La solution est, pour moi, évidente : si l’on veut conserver l’acquis de paix et de prospérité qu’est l’Union européenne, nous devons nous engager dans de nouvelles réalisations concrètes. C’est un enjeu politique indiscutable, un devoir de surmonter les oppositions séculaires et artificiellement entretenues entre les États nations pour permettre l’exportation et la continuité de notre culture européenne commune. Mettons l’accent sur ce qui nous unis, et non ce qui nous sépare : tel doit être le sens de l’Union européenne. L’unité est la citoyenneté. Elle ne se substitue pas à la citoyenneté nationale, elle la complète et constitue le liant d’un espace public européen et multinational comme condition sine qua non d’une Europe démocratique. Il ne s’agit ni d’une utopie, ni d’une réalité mais d’un objectif politique commun qui, lorsqu’il sera une évidence concrète, permettra d’imaginer un avenir durable dans une intégration européenne forte et active.
Les citoyens attendent l’Europe, mais il est urgent qu’elle renoue avec leurs rêves et leurs espoirs en construisant les bases de demain.
Le débat démocratique doit s’exprimer pleinement, tout comme le débat public et médiatique pour surmonter les incompréhensions diverses. C’est la considération et le respect mutuels de nos identités nationales et culturelles dans un espace plus vaste, mais néanmoins cohérent, qu’une telle Europe pourra réveiller chez tous un sentiment d’appartenance et de fierté. La consultation citoyenne et la participation démocratique au scrutin européen seront nécessairement les clés du renouveau d’idéaux et de projets à l’avenir. La conscience collective doit être considérée, tant par l’intérêt à ce que tous s’emparent du débat politique en prenant conscience du statut de citoyen de l’Union qui est le nôtre, que par l’importance du poids de chaque individualité dans l’espace européen. Le citoyen n’est pas un sujet de la construction européenne, il en est un des acteurs, et devra être le principal moteur de l’Union européenne.
Le citoyen de l’Union est la source d’un enrichissement culturel et personnel, à condition que toutes et tous en prennent conscience. La construction européenne est un processus lent et complexe mais toutefois prometteur : l’esprit collectif lui donne son sens.
Nous somme l’Europe. Agissons pour l’Europe.